voilà, bon aujourd hui je me faisais chier alors j ai monté un petit RP sur la création de ma colo: dites moi ce que vous en pensez
même si c'est tout pourri (comme les films de Christophe Lambert
)
Chapitre I – XPTDR 555-
Les scientifiques avaient étudié la plupart des possibilités….. Sauf celle-ci.
« Probabilité trop faible pour que l’événement ne se produise », avaient ils déclarés.
« Les idiots ! » pensa Jahmat avec son éternel petit sourire en coin.
La Guerre, la III ème et dernière comme l’avait prédit Einstein ???
Non, bien sûr que non, ceci n’était plus possible, cela faisait bien trop longtemps que cette bonne vieille Terre était en guerre civile. Aucun pays n’avait d’ailleurs été épargné par ces soulèvements. Les militaires étaient bien trop occupés par leurs incursions à l’extérieur des métropoles pour contenir ces sales « racailles terroristes », c’est comme ça qu’ils appelaient les habitants des banlieues pauvres qui florissaient en périphérie des grandes villes. D’ailleurs ces incursions se faisaient de moins en moins fréquentes car les habitants avaient appris à se défendre correctement et nombre des raids se terminaient en hécatombe pour les soldats. Il n’y avait plus aucune communication entre les banlieues et les métropoles depuis près de 20 ans, un fossé creusé entre les riches de plus en plus riches et les pauvres de plus en plus pauvres.
Epuisement des réserves naturelles ???
Les scientifiques avaient trouvé l’alternative, non pas l’utilisation d’énergies propres, ceci ne profitait pas au grandes multinationales qui payaient ces mêmes scientifiques. Il avait donc fallu trouver d’autres hydrocarbures à l’épuisement du pétrole qui survint en 2060. On avait bien trouvé des lacs gigantesques sous les océans et les calottes glacières, mais l’utilisation de cet or noir était devenue telle qu’ils furent mis à sec en 30 ans.
C’est ainsi qu’avait réellement commencé l’exploration des systèmes solaires environnants par les terriens, la recherche d’autres sortes d’hydrocarbures adéquats et pouvant être aisément transformés en combustible. Ceci n’avait évidemment pas arrangé la qualité de l’air devenu quasi irrespirable sur Terre. Il avait tout d’abord fallu convaincre les habitants de porter des masques filtrants. Finalement les masques ne servant plus on avait du créer des bombonnes d’oxygène avant de mettre sous bulle d’atmosphère contrôlée les métropoles ainsi que les banlieues.
Explosion du système solaire ???
Notre étoile comprenait dans son noyau encore assez de deutérium pour continuer à briller pendant 100 ou 200 ans avant de grossir et d’englober les 5 premières planètes du système pour enfin devenir une naine blanche.
Non, aucune de ces éventualités n’était la bonne. Ce qui arriva fut tout simplement « impensable » pour les scientifiques :
L’explosion de l’étoile du système NGC 224 ou M31 (plus connu sous le nom de « Galaxie d’Andromède ») situé à seulement 15 milliards d’unités astronomiques du système solaire.
Cette explosion provoqua la dispersion de ses planètes fusant à une vitesse fulgurante de 30 000 milliards de mètres par seconde à travers notre univers dont une arrivait droit sur notre planète. Ceci rapprochait inéluctablement la collision à…. 23 ans, sans compter l’accélération de la planète.
23 ans pour évacuer les 60 milliards d’habitants (estimation, mais le chiffre réel serait de près de 80 milliards selon nos propres services de renseignements) que comprenait la Terre en 2220.
Ils savaient bien que ce serait impossible, déjà le fait que les galaxies sondées jusqu'à présent n’offraient que peu de planètes viables (environ une dizaine). Celles-ci, de plus, possédaient un diamètre bien inférieur à celui de la Terre qui était largement surpeuplée.
23 ans pour construire des milliers de barges d’invasion qui pouvaient contenir au maximum 100 passagers. En effet, elles avaient été conçus pour transporter des scientifiques et des techniciens de l’armée jusqu’aux installations d’extraction d’hydrocarbures et de minerai, mais en aucun cas pour transporter des civils, qui plus est 60 milliards de personnes. La flotte de barges était estimée à près de 5000 sur toute la planète ce qui inclurait donc la formation de plus 599 millions de nouvelles barges.
De plus, il aurait fallu produire un nombre impressionnant de scanners de planètes afin de trouver des planètes pouvant abriter une vie. En un siècle ils en avaient découvert 12 donc la tâche était quasi-impossible. Non, elle était impossible !
Cependant, les chefs d’états avaient assuré à leurs citoyens que cela ne poserait aucun problème, que tout le monde serait évacué, même les habitants des banlieues, afin d’éviter des soulèvements ingérables. Tout ceci agrémenté par de fausses études scientifiques prouvant la véracité de leurs propos.
Les premières évacuations commencèrent 3 ans après, et bien entendu les plus riches partirent en premiers sur des planètes hospitalières bien choisies.
Durant les 5 années suivantes tout se déroula selon les plans des administrations, pas de soulèvements trop importants, l’arrivée et l’escorte des barges se passa sans aucun problème.
Malheureusement, après ces 5 années, un autre problème se posa : il n’y avait plus de planètes sondées dans les environs permettant à une vie humaine de se développer.
Les envois de terriens sur de nouvelles colonies durent donc cesser pour trouver de nouvelles solutions.
2 ans plus tard un autre problème vint s’ajouter à celui-ci. La planète qu’ils avaient appelé « destructor » (pour une fois ils n’avaient pas utilisé de terme idiot du style XKP 2050 ou je ne sais quel appellation stupide de ce genre) avait accéléré sa course vers la Terre… La destruction était maintenant programmée pour 2233 soit 3 années plus tard. Toutes les tentatives de déviation ou de destruction par la concentration de tirs d’armes atomiques sur cette planète avaient été vains et n’avaient fait qu’accélérer sa progression.
Bien sur, le grand public ne fut averti de cette histoire, mais les réseaux scientifiques parallèles développés dans les banlieues commencèrent à avertir la population de ce qui allait arriver prochainement.
Ce moment marque le début des plus violentes émeutes que la Terre ait connu .
La banlieue avait se propres lois qui différaient selon le Parrain de chaque quartier, mais ceci permettait maintenir une certaine cohésion et une certaine stabilité dans ces endroits où plus aucun service d’ordre de la métropole ne pénétrait. Il y avait bien eu quelques guerres de clans ces dernières années, dues à des pénétrations illégales de territoire de certains gangs dans des quartiers rivaux, mais ces conflits étaient plus vite gérés diplomatiquement qu’auparavant par les parrains. Ils concentraient leurs forces sur la conquête des spatioports, malgré les accords passés entre les Maires des métropoles et les différents Parrains des banlieues avoisinantes. Ces accords stipulaient que des barges d’invasions seraient accessibles aux habitants des banlieues pour qu’ils puissent évacuer la Terre avant sa destruction.
Mais trop de promesses avaient déjà étaient formulées auparavant par ces Maires pour que les Parrains ne les crurent. Ils avaient unis leurs forces et leurs connaissances scientifiques pour mener des opérations de grande envergure sur les métropoles et s’emparer des barges.
L’offensive mondiale fut prévue pour le 6 juin 2231. Plusieurs grandes métropoles tombèrent dans la journée, dont Paris, située sur ce qu’on appelait au XXIème siècle « La France ».
Au XXIIIème siècle on ne parlait plus de pays, cela n’existait plus, les pays étaient réduits à une voire deux grandes métropoles qui occupaient des dizaines de kilomètres carrés entourées par leurs banlieues. L’espoir de trouver un endroit avec de la végétation était nul, tout l’espace était occupé par les constructions. Il avait même fallu construire dans les déserts, détruire tout la forêt amazonienne, prendre des territoires sur la mer et les océans, construire sous la terre et en hauteur (les buildings atteignaient à présent la stratosphère, soit une distance de près de 40km de haut).
Pour palier à ce problème environnemental, les scientifiques avaient produit des végétaux de synthèse que l’ont pouvait cloner à souhait dans des temps record. Un arbre qui mettait à l’époque près de 15 ans à atteindre sa taille adulte ne prenait plus que quelques secondes grâce à la maîtrise des facteurs de croissance. Jahmat s’en souvenait, il avait participé lui même à l’élaboration de ces techniques durant sa thèse en biochimie moléculaire structurale, travaux qui lui valurent les félicitations du jury lors de sa présentation. Qui plus est, il était un des rares étudiants issu de la Banlieue qui avait été sélectionné pour étudier dans les grandes universités de la métropole, mais cela datait du temps où il y avait encore un contact entre ces 2 mondes. Il avait été gentiment remercié et renvoyé dans sa banlieue natale lorsque les métropoles coupèrent tout lien avec les banlieues, seuls les ouvriers indispensables à la vie de la métropole étaient encore autorisés à y pénétrer. Les contrôles aux postes de garde étaient devenus de plus en plus stricts. Il fallait dorénavant une carte pour y entrer et les ouvriers étaient conduits par convois spéciaux jusqu’à leur lieu de travail, où tout contact entre habitants de la métropole et habitants des banlieues était strictement interdit, afin d’éviter toute fuite. De toutes façons ces ouvriers étaient cantonnés aux tâches les plus ingrates comme l’assemblage des plaques de polymères de carbone, composants essentiels des armes et des vaisseaux, un travail difficile et totalement abrutissant mais impossible à faire réaliser par des automates (ceux-ci servaient à assembler les matériels bioélectroniques des vaisseaux ainsi que le contrôle de qualité du travail des ouvriers).
Ce jour du 6 Juin 2231, Jahmat croupissait dans sa cellule numéro C-415, allée 1218 du quartier sud-217 de la prison 5 de la métropole. Il avait été arrêté il y a près de six mois alors qu’il travaillait dans un laboratoire de la banlieue EST, comme ils l’appelaient ici en métropole. Elle se trouvait à l’emplacement de la ville de Strasbourg au XXIème siècle et occupait désormais tout l’est de l’ancienne France. Jahmat travaillait sur les armes bactériologiques pour le compte d’un des parrains de cette banlieue, revirement total de ses activités, lui qui travaillait avant dans le domaine de la santé. Mais les évènements des dernières années avaient changé la donne et il comprenait fort bien qu’il fallait se tirer au plus vite de cette Terre. Et que pour cela il fallait aller en métropole pour voler les barges d’invasion, ce qui incluait obligatoirement une entrée par la force chez les « riches ».
C’est vers les 2 heures du matin qu’il avait entendu les premières explosions en dehors des portes de la prison (les 7 prisons que comprenait Paris étaient toutes situées en périphérie de la métropole). Il comprit que le grand jour venait d’arriver. Il avait aussi participé à l’unification des différentes banlieues présentes autour de Paris. Les gardes commençaient à devenir nerveux et jahmat pu discerner une conversation entre deux d’entre, eux présents devant sa cellule :
-Les premiers postes viennent de tomber, la ville est prise d’assaut de toutes parts, les autorités nous ont sommé de quitter la prison et de venir défendre le front et les habitations, seuls un millier de garde restera ici pour surveiller, Dit l’un des deux à son collègue.
Les deux hommes disparurent de devant sa porte et il lui semblait bien entendre des grondements de plus en plus proches, les forces de la coalition devaient arriver près de la prison.
Effectivement, une heure plus tard, la prison était envahie par les hommes du 106ème régiment de la banlieue est.
C’est à ce moment qu’un homme vint frapper à la porte de sa cellule :
-Vous êtes libre cher confrère, dit ce personnage en ouvrant la porte.
Cette voix…. Cette voix…. Bien sûr, Jahmat reconnu son vieil ami Langkif.
Langkif avait lui aussi été arrêté lors du raid de l’armée sur le laboratoire dans lequel tous deux travaillaient. Il avait été emprisonné dans l’aile nord de la prison qui avait été délivrée la première.
-Heureux de te revoir mon ami, ces derniers mois n’ont pas été trop durs ??? lança Jahmat.
Mais avant que Langkif n’ait pu lui répondre une voix les interpella :
-Messieurs Langkif et Jahmat je présume ? Je suis le commandant de la 106ème, le parrain demande à vous voir, veuillez me suivre s’il vous plaît.
Les deux hommes obtempérèrent et suivirent le commandant de section jusqu’au poste de commandement installé provisoirement dans la prison, où se trouvait le parrain et sa garde rapprochée.
-Cette ville sera à nous dans une heure, deux heures tout au plus, les fronts ouest et nord ont été confrontés à plus de résistance de la part de l’armée, mais nous sommes en bonne voie.
Après, j’aurais besoin de vous. Dit le parrain.
A 22 heures, les 4 fronts se rejoignirent. Paris était aux mains des Parrains. Il fallait maintenant s’affairer à évacuer tout le monde de cette ville par les barges de colonisation, les spatioports avaient été pris sans trop de dégâts et aucune barge n’avait été détruite.
Seulement, lorsque les scientifiques prirent possession de leurs nouveaux locaux ils eurent la désagréable surprise de voir les résultats des nouveaux calculs des chercheurs de la métropole (qui avaient bien plus de moyens technologiques qu’eux, il faut l’avouer).
Ces calculs ramenaient la collision à six mois et non plus deux ans. Autant dire qu’il fallait évacuer au plus vite.
Les usines furent relancées, les laboratoires tournèrent à plein régime pendant les 6 mois suivants, seulement ce n’était pas suffisant, on ne pouvait évacuer que 70% des effectifs, sans compter que les planètes choisies n’avaient été sondées, les barges partaient vers des destinations supposées bonnes. Nombre d’entre elles ne renvoyaient plus de messages après colonisation, ce qui laissait supposer leur destruction ou l’impossibilité de survivre sur cette planète.
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